127 Hours

Written by Nielebung on mardi 22 février 2011

127 Hours (127 Heures)


Réalisateur : Danny Boyle
Genre : Drame
Date de sortie : 23/02/2011
Durée : 1H34
Avec: James Franco, Amber Tamblyn...

« 127 heures » raconte l’histoire vraie d’Aron Ralston, alpiniste et aventurier chevronné ayant décidé de s’attaquer au Blue John Canyon durant un de ces week-end. Il y rencontre deux jeunes femmes perdues qui vont rapidement se lier d’amitié avec lui. Après s’être séparé d’eux, Aron entreprends son escapade en solitaire. En pleine confiance, Aron s’effondre dans une crevasse où un rocher se coince sur son bras droit. Incapable de sortir de là, il va donc organiser sa survie, et restera coincé pendant 127 heures.

Après Slumdog Millionaire, Danny Boyle prend le pari d’adapter une histoire vraie, une histoire intimiste et quasi-entièrement focalisé sur le personnage d’Aron Ralston, campé ici par un James Franco d’une justesse édifiante. Ainsi, on dénote peu de personnages et l’histoire du film se déroule au ¾ avec Aron coincé dans ce canyon. C’est une expérience qui pourrait rapidement tomber dans le mélo sans intérêt mais heureusement, Danny Boyle parvient à insuffler dans sa réalisation une énergie et un punch assez remarquable. Ainsi, l’intro a vraiment permis au réalisateur de se faire plaisir à grand coups de Split-Screen, de cadrages penchés et d’ultra-accéléré donnant un côté assez clippesque à l’ensemble. Le style va ensuite se diversifier vers le documentaire, donnant un style très proche de l’action, très immersif. Du point de vue cinématographique, 127 heures est très plaisant en formant un peu un « pot-pourri » de pas mal de styles visuels, créant par ailleurs son identité personnelle.

Le film étant un peu court et essentiellement basé sur la psychologie d’Aron Ralston, il serait malvenu d’en parler et de vous spoiler tout le film. Par contre, on est presque réellement dans l’action, on est triste pour lui, on a envie qu’il s’échappe de ce huit-clos. Les cernes apparaissent, la fatigue se fait sentir et l’eau et la nourriture viendront à manquer cruellement. Il y a d’ailleurs fort à parier que vous verrez l’eau d’un autre œil à la fin du film, le film jouant de façon très intéressante dessus. James Franco, en plus d’avoir une ressemblance assez frappante avec le vrai Aron Ralston, prouve qu’il est un grand comédien et propose une véritable palette d’acteur où il crève littéralement l’écran. Cet incroyable casse-cou n’ayant peur de rien attire dès lors la sympathie, et même avec son bras bloqué parvient à raisonner avec humour (la scène du faux talk-show où il est l’invité vedette est hilarante). Malheureusement plus le temps passe, plus il est victime d’hallucinations diverses mettant parfaitement en valeur les pensées et désirs d’Aron à ce moment. Pour éviter de raconter la fin, le climax même du film, je ne pourrais dire qu’elle nous confronte à des émotions alors inconnus dans le film et nous réserve son lot de sensations très fortes. Mais on vous laisse la surprise, en n’espérant que vous ne soyez pas hématophobes…

En conclusion, 127 heures est un très bon film très plaisant visuellement et nous embarquant dans une multitude d'émotions dont vous auriez tord de vous priver. Certes ce n'est pas le film de l'année, mais son côté modeste séduit et en fait une œuvre simple et touchante, honnête et juste. Un excellent film !

Verdict : 4 étoiles sur 5

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